Equipe de recherche de fuite
Le Syndicat Intercommunal d’eau et d’assainissement Rive Droite de la Dore se doit de distribuer une eau de qualité, et en quantité suffisante, à l’ensemble de ses abonnés.
Recherche et investigations
Lorsque les agents suspectent ou s’aperçoivent d’une éventuelle anomalie à la suite d’une relève des consommations, ils en informent leur hiérarchie afin que celle-ci mobilise les effectifs, le matériel et les moyens nécessaires pour chercher et réparer l’incident dans les plus brefs délais. Les agents sont en mesure de déterminer rapidement un vaste secteur potentiellement fuyard, grâce à un suivie mensuel de tous les compteurs généraux. Cependant, afin de déterminer et de trouver avec exactitude l’endroit de la fuite, les agents peuvent utiliser divers matériels de recherche de fuites.
En fin d’année 2021, dans but d’améliorer et de faciliter la recherche de ces fuites, le SIEA Rive Droite de la Dore s’est doté de corrélateurs et d’un logiciel de relève des données. Ce nouveau matériel vient compléter et enrichir les appareils de recherche de fuites que la collectivité possédait déjà. La détection des petites fuites sur de longues portions de réseaux sera donc plus simple, plus précise et plus rapide.
Ces outils, particulièrement efficaces sur les matériaux conducteurs (tels que la fonte) permettent de révéler « les bruits » sur les ouvrages réseau (vannes, bouches à clefs…) engendrés par le passage de l’eau pendant la nuit. En effet, c’est entre 2h et 4h qu’il y a le moins de consommation sur les réseaux d’eau potable. Plus les bruits de nuits sont importants, plus il y a une probabilité importante qu’il y ait une fuite sur le tronçon de réseau inspecté.
Fort de sa grande connaissance des réseaux de Châteldon, Thierry Villedieu a disposé une dizaine d’appareils sur l’ensemble du réseau d’eau potable du Bourg de la commune. A l’aide d’un « patrouilleur », il peut enregistrer les données de chaque corrélateur. En cas de nécessité, il déplace régulièrement les appareils afin d’isoler des secteurs pour se rapprocher au plus près d’une potentielle fuite.
Cette recherche de fuite est quasiment toujours suivie d’une écoute au sol effectuée à l’aide d’un appareil de détection acoustique de fuites. Cette écoute au sol, confiée à Yvan Delorme, consiste à sonder le tracé de la conduite afin de déterminer où se situe avec précision la fuite recherchée avant de creuser.
En cas de nécessité, la collectivité dispose également d’un appareil de détection de fuites par immersion. Le « PIPEMIC » consiste à insérer une sonde dans une conduite encore en eau afin de détecter une fuite. Lorsque le bruit est à son apogée, la fuite est localisée. L’appareil « vScan » permet de détecter précisément la sonde et donc de déterminer l’endroit exact où il faut terrasser.
Après l’utilisation successive de ces types de matériels, l’équipe de « recherche de fuites » est en mesure d’indiquer avec exactitude (à quelques centimètres près), l’emplacement de la fuite à « l’équipe travaux » afin que cette dernière puisse procéder à sa réparation. Les dégâts engendrés, le temps de terrassement ainsi que les matériaux nécessaires au remblaiement sont donc maîtrisés et moins importants.
En fonction de l’état des installations découvertes lors du terrassement de ces fuites, « l’équipe travaux » peut être amener à remplacer où modifier certains organes du réseau se trouvant sur l’emprise des travaux. La politique de la collectivité est d’anticiper le remplacement des organes vétustes ou potentiellement « à risques » lorsque ceux-ci sont identifiés.